Après mes impressions initiales, j’ai pu m’asseoir avec d’autres comparses et passer à travers une partie complète de XCOM. Est-ce que c’est l’fun? Oui. Est-ce que c’est le jeu de l’année? Même pas proche, même que certains travers ressortent beaucoup et lui donnent un air « d’occasion manquée ». Mais ça risque quand même de passer à l’histoire, faut que je vous explique ça.
Déjà, vous pouvez mettre ça sur le compte que je sois mauvais perdant: une partie s’est soldée par un échec lorsque deux continents ont sombré dans la panique, juste avant de pouvoir réussir la mission finale. En rétrospective, On a « busté » notre budget une seule fois, ça a fait TRÈS mal et nous a mis un continent en solide panique (mais ne pas mettre les intercepteurs nous aurait peut-être fait paniquer aussi?)
Autre symptôme similaire à Space Alert: quand tu finis de jouer, tu es É-PUI-SÉ. Tout le stress et de feu roulant de nouvelles menaces, de réflexions et de coordination intense avec tes coéquipiers « NON! T’as un soldat de trop ». Ce ne sont pas tous les joueurs qui vont aimer ça. On se plaint parfois dans les jeux coopératifs du syndrôme du « Alpha Player » (où un joueur dicte la stratégie à l’équipe) et c’est vrai que la nature « frénétique » de la minuterie diminue beaucoup cet effet, mais je soupçonne que ça rend le jeu de beaucoup moins agréable à ces joueurs, justement (à savoir si ça le rend plus agréable aux autres, je laisserai la question ouverte).
Le reste c’est des broutilles… le fait qu’il faille très bien connaître les cartes de technologies pour espérer faire une stratégie, une certaine « routine » au bout de quelques tours, une petite impression que les 4 rôles ne sont pas entièrement équivalents (alternez!). Le jeu tombe dans un genre de « no man’s land » un peu inconfortable, mais on peut en déduire les faits suivants:
- C’est pas parce que vous aimez XCOM que vous allez automatiquement aimer le board game.
- Vous avez moins de chances d’aimer le board game si vous n’aimez pas XCOM: le fait que les ennemis « matchent » avec ceux du jeu, tout le graphisme en turquoise/orange fait que ça « pèse sur ces boutons-là ».
- Il est tout à fait possible d’aimer XCOM quand même, mais c’est un animal un peu étrange.
Pendant qu’on en parle: avoir « l’application en tant que manuel », ça ne marche juste pas. Le tutoriel fonctionne bien pour enseigner le jeu, mais après c’est dans toutes les questions plus « pointues » qu’un bon manuel avec quelques exemples de jeu aurait fait beaucoup de bien. C’est juste sloppy de ne pas avoir au moins produit un manuel en PDF, la bonne nouvelle c’est que s’ils se ratrappent ils vont pouvoir facilement le « publier » dans l’App elle-même. N’y comptez pas trop.
Tant qu’à être sur le sujet de l’App, je pense que comme on se souviendra de House of Cards comme de « la première grande série Web », on se souviendra de XCOM comme étant l’application qui a « publicisé le maître de jeu sur numérique » la première, même si ce ne sera probablement pas la plus mémorable. Pour XCOM, elle fait quelques trucs intéressants, comme varier le plan d’invasion, et surtout mélanger l’ordre des phases de jeu quand il y a trop d’UFO en orbite, ce qui est génial. Je regarde le principe, et les applications pratiques sont aussi nombreuses… on peut penser effectivement à certains « tutoriels interactifs » pour des jeux plus complexes, qu’à la un « Overlord artificiel » pour jouer en solitaire à Imperial Assault? Il ne fait aucun doute que s’il était publié aujourd’hui, Space Alert serait publié avec son App plutôt qu’un CD Audio.
intéressant …j’espère y jouer et constater si cela est aussi difficile que tu le mentionne.
C’est pas si difficile que ça (quoi que certainement « overwhelming » quand tu débutes). Je suspecte que tu finis par connaître très bien les technos, mieux évaluer ce que l’App va t’envoyer, etc, et que les parties à Easy doivent justement devenir faciles. Mais pas la première 😉