Warhammer Diskwars: Figurinophobie pour figurinoliques

Un autre achat impulsif, et un qui m’a donné entièrement trop de plaisir pour le montant que j’y ai investi. C’est la dernière version de Diskwars sortie par Fantasy Flight Games (FFG). C’est à la base un jeu de stratégie de guerre, comme les Warhammer 40K et autres Warmachine, où deux « généraux » se constituent une armée et vont se viander avec des petites troupes sur une table. Cependant, les troupes sont représentées par des disques de carton avec leurs statistiques imprimées dessus.

Pour la petite histoire, il faut savoir que Diskwars est un jeu des années ’90, originalement développé par le grand patron de Fantasy Flight Games, Christian T. Petersen (un grand danois, non pas le chien). Il se vendait à l’époque sur le model de « Blind Buy » de Magic: The Gathering (i.e. tu chassais les « disques rares ») et a obtenu un certain succès, ce serait même lui qui aurait gardé FFG « à flot » dans cette période difficile qu’étaient la fin des années ’90.

On a vu de plus en plus le modèle du « jeu de table pas à peinturer » avec les années: HeroWars, HeroClix ou Star Wars Miniatures par exemple. Ils ont même sorti des version sous licence pour Légende des 5 Anneaux et Deadlands.

Tactique, tactique, quand tu nous tiens

Chaque joueur choisit son équipe, on place le « terrain » (forêts, cavernes et tours de garde) sur la table de 36″x36″, on déploie les armées et on se rentre dedans.

Il y a beaucoup de mécaniques élégantes: les disques se déplacent en « flippant » sur eux-mêmes, ce qui « auto-mesure » le mouvement, et attaquent les autres disques lorsqu’ils les « pinnent » en flippant dessus. le jeu se joue en 5 « tours », ce qui donne des batailles d’environ 1h pour des parties à « 2 régiments » (voir ci-dessous). Les règles de tir fonctionnent avec des dés (voir l’illustration du Steam Tank ci-dessous) et ça représente la majorité du peu de hasard présent dans le jeu; c’est très tactique.

Les règles sont disponibles ici (elle sont bien illustées en passant).

Tout est « stream-liné » à l’extrême pour un jeu de stratégie. C’est le genre de chose qui va plaire ou déplaire, mais absolument tout est « codifié » et « normalisé » dans les règles:

  • Le déploiement, qui fait usage de cartes qu’on place le long de son bord de tables pour créer des « zones de déploiement ». Certaines ont des caractéristiques spéciales comme « À couvert » ou des bonus aux renforts, etc.
  • Le terrain, où l’on tire au hasard des morceaux de terrain avec des habiletés bien précises (bloque le tir, terrain défensif, etc.) que l’on place chacun son tour.

Pas besoin de peindre, pas besoin d’assembler, pas besoin de s’acheter des petites collines ou des arbres de modèles réduits ferroviaires. Pas même besoin de ranger méticuleusement à la fin de la partie: le tout s’envoie manu militari dans des sacs Ziploc, et fitte dans une boîte. Le jeu à l’état pur.

J’ai un marteau de guerre, il m’a coûté 40k…euh… 40$.

Contrairement au PQ nous pouvons parler avec certitude d’un bon « deal » à l’achat de la boîte. Pour 40$, il y a à l’intérieur un jeu de figurines vraiment très complet et extensible au besoin:

  • Tout ce qu’il faut pour la mécanique du jeu: dés, marqueurs, règle pour mesurer, etc.
  • Du terrain (en carton bien sûr) pour meubler sa table de jeu.
  • 4 Armées complètes et modulaires.
    • L’Empire avec ses trois héros et un Steam Tank.
    • Les Hauts Elfes, comprenant les mythiques Tyrion et Téclis.
    • Le Chaos et une horde de démons pustulants
    • Les Orcs, livrés WAAAGGH! inclus.
  • Toutes les cartes requises pour la « construction d’armée », et le déploiement.
  • Des cartes de scénarios et d’objectifs, qui font varier chaque partie puisque les joueurs peuvent avoir des objectifs radicalement différents, ainsi que des « règles spéciales de partie ».

Armées « Custom-Fit »

On détermine l’ampleur d’une partie par un nombre de régiments (2 ou 3 régiments généralement). On bâtit son armée comme suit (Ordre ou Destruction).

  • Les « régiments » que tu composes: Ils sont obligatoirement menés par un Héros, qui donne un certain nombre de points à « dépenser » sur les unités, chaque unité valant évidemment un nombre de points proportionnels à sa puissance (juste ci-dessous, des disques de l’extension naine, un héros et une unité):

  • Le choix de « cartes de stratégie », qui sont des cartes d’activation avec des effets spéciaux. Il ya une mécanique « roche-papier-ciseau » dans le jeu des cartes pour qui activera ses disques en 1er.

Il y a amplement de quoi s’amuser à faire des « listes d’armées » avec une boîte de base, mais ceux qui ont la piqûre peuvent s’acheter une 2e « boîte de base » pour faire plus de combinaisons, mais cela n’est absolument pas nécessaire.

L’avenir, quand il tient ses promesses.

Comme je l’ai dit, après quelques parties j’ai beaucoup de plaisir. N’ayant jamais été un fan fini de figurines, j’aime beaucoup le côté « ludique, accessible mais profond » de ce type de jeu, en plus d’y retrouver l’univers familier de Warhammer (j’aime Grom the Paunch, qui regénère depuis qu’il a mangé du Troll).

Pour peu que vous êtes impulsifs vous aussi, un achat sûr.

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