Je déteste les séries qui n’en finissent pas tout autant les séries télé que les séries de romans ou de « graphic novels ». J’aime quand les choses ont un début, un milieu, une fin et surtout quand il ne reste pas une tonne de « loose ends » et de mystères à la fin.
J’ai donc failli ne pas prendre « Locke & Key » quand il est sorti, et c’est bien parce que le gars du magasin m’a menti éhontément que j’ai commencé à le lire (il m’avait dit « c’est self-contained ». Bull.) Une maudite chance que c’est une excellente série sinon je n’aurais jamais pardonné au commis de m’avoir fait endurer l’attente du prochain tome pendant 5 fricking années.
Locke&Key, donc, est une BD suivant les aventrures de famille Locke, les enfants surtout, aux prises avec un Mal extraordinaire dans la charmante ville de Lovecraft, Massachussetts. Oui, il y a plein de référence à Lovecraft (l’écrivain), même si ce n’est d’aucune façon une histoire Chtulhienne ou même en lien avec l’oeuvre du célèbre auteur. Au fil de l’histoire, qui s’explore sur 6 tomes « hardcover » colligeant 6 « mensuels » chacun, on remonte de la guerre de sécession américaine à aujour’hui, dans une ambiance un peu étouffante avec des gens pas tout à fait bien dans leur peau, mais qui se tiennent d’une façon touchante contrastant tout à fait avec le désespoir ambiant qui devrait régner.
Pas pour des enfants: c’est sanglant, très sanglant… d’abord, ça commence sur un meutre sordide, qui est le coup d’envoi pour toute l’histoire, et personne n’est vraiment assuré de survivre au dernier tome. Il y a des démons, des esprits, et… des clés. Plein de clés merveilleuses. Je ne dévoile pas grand’chose en disant que leur maison (« the Keyhouse ») regorge de clés toutes plus fantastiques les unes que les autres; par exemple, l’une des clés les moins surprenant est la « Angel Key », qui permet de voler avec de belles grandes ailes blanches. Découvrir à chaque tome les nouvelles clés et leur implication profonde sur l’histoire est un délice, et ce sont véritablement les aiguilles qui tissent la toile de l’histoire.
À se demander quel est vraiment le sujet de la série, on finit par aboutir à la conclusion que c’est à propos du passage à l’âge adulte, de la famille, et d’à quel point être adolescent c’est un âge de merde. C’est une histoire puissante, que je vous recommande chaudement, Les droits pour une série télé ont été acquis et un pilote bien reçu à un ComiCon en 2011 mais ne semble pas partie pour être diffusée avant un film présentement en cours de production. Si l’esprit de la BD se retrouve intacte, ce sera un sacré succès.
Atteindre la maturité ?
J’ai hâte de lire le nouveau 🙂
s.
Pareil que Sylvain. J’ai hâte de te l’emprunter, Alex.
Je plussoie ton analyse : le sujet est vraiment le passage à l’âge adulte, pour au moins deux des trois protagonistes principaux.